Le mystère de l'affectivité

Après plus d’un siècle d’un scientisme assorti d’évacuation du sujet sentant, nombreux sont les Occidentaux qui se posent la question de la dimension spirituelle de l’affectivité: quel rôle joue-t-elle ou peut-elle jouer dans le déploiement d’une vie spirituelle comprise avant tout comme quête de ce Tout Autre dont chaque humain porte en eux la trace ? L’intérêt actuel pour un tel sujet est donc plutôt de l’ordre de la redécouverte. Pendant des siècles, la tradition chrétienne écrite n’a pas complètement opposé l’affectivité et la spiritualité : l’anthropologie biblique l’interdisait, ainsi que la centralité d’un Dieu « amour ». Les Pères de l’Église comme les théologiens et spirituels de tous les temps cherchaient essentiellement à « purifier » la vie affective de ce qui, en elle, détourne de la relation féconde avec Dieu. Avec la collaboration de : Catherine Chalier, Élizabeth Leblanc-Coret, Philippe Baud, Aude Zeller, Benoît Standaert, Philippe Nussbaum.Collectif