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Paul, le travail et l'argent
Paul, le travail et l'argent
Les réalités pécuniaires ont, depuis les origines, une place quotidienne
dans la vie des Églises, qu’il s’agisse de l’entretien de leurs ministres, du
financement d’opérations caritatives ou de projets d’évangélisation. Ces
activités, on le sait, engendrent des conflits qui montrent combien la
dimension éthique et affective apparaît bien vite, avec les reproches
d’exploitation, de gaspillage ou d’incompétence dans la gestion des dons
reçus. Car, sur le plan caritatif, les sommes recueillies ont le plus souvent
leur origine dans la générosité de personnes parfois tiraillées entre,
d’une part, le devoir de gratuité, selon l’adage « ce qui est donné est
donné » et, d’autre part, la préoccupation légitime de la juste destination
des dons.
Paul a connu ces expériences, partagées à travers le bassin méditerranéen dans
lequel il vivait. Or, l’Apôtre, et lui seul dans le Nouveau Testament, se confie sur
les problèmes matériels et financiers qu’il rencontre. Si la belle Lettre de
Jacques traite avec vigueur les rapports de justice qu’implique l’utilisation de
l’argent, Paul, lui, sans négliger les impératifs éthiques, se place cependant sur
un autre plan, et selon une politique subtile.
Ni pour son travail manuel ni pour son rapport à l’argent, l’Apôtre n’invente de
nouvelles pratiques ou de nouvelles techniques. Il tient du judaïsme son sens
positif du travail mais s’inspire des réseaux de solidarité de l’Empire et du tribut
du Temple pour la mise en œuvre de la grande collecte. Paul se coule donc
dans les usages de son époque et de sa culture, dans la mesure où ils
correspondent aux orientations de l’Évangile qu’il porte. De ce point de vue,
même sans dessein prémédité, il pose les bases de futures doctrines sociales,
en s’opposant à des habitudes culturelles qui consacrent ou entretiennent
l’égocentrisme, l’avidité et les inégalités. Par ses propres engagements, il
témoigne que sans se confronter aux réalités économiques, l’Évangile reste une
idéologie ; sans les valeurs évangéliques de gratuité et de réciprocité qui ont
pour enseigne lumineuse le mot agapè, les réalités économiques risquent
l’asphyxie dans l’huis-clos du donnant-donnant.
POINTS FORTS
- Un nouvel ouvrage de la collection Paul Apôtre.
- Un sujet peu exploré par les biblistes.
- Un sujet qui demeure actuel : le rapport au travail et à l’argent.Claude Tassin
dans la vie des Églises, qu’il s’agisse de l’entretien de leurs ministres, du
financement d’opérations caritatives ou de projets d’évangélisation. Ces
activités, on le sait, engendrent des conflits qui montrent combien la
dimension éthique et affective apparaît bien vite, avec les reproches
d’exploitation, de gaspillage ou d’incompétence dans la gestion des dons
reçus. Car, sur le plan caritatif, les sommes recueillies ont le plus souvent
leur origine dans la générosité de personnes parfois tiraillées entre,
d’une part, le devoir de gratuité, selon l’adage « ce qui est donné est
donné » et, d’autre part, la préoccupation légitime de la juste destination
des dons.
Paul a connu ces expériences, partagées à travers le bassin méditerranéen dans
lequel il vivait. Or, l’Apôtre, et lui seul dans le Nouveau Testament, se confie sur
les problèmes matériels et financiers qu’il rencontre. Si la belle Lettre de
Jacques traite avec vigueur les rapports de justice qu’implique l’utilisation de
l’argent, Paul, lui, sans négliger les impératifs éthiques, se place cependant sur
un autre plan, et selon une politique subtile.
Ni pour son travail manuel ni pour son rapport à l’argent, l’Apôtre n’invente de
nouvelles pratiques ou de nouvelles techniques. Il tient du judaïsme son sens
positif du travail mais s’inspire des réseaux de solidarité de l’Empire et du tribut
du Temple pour la mise en œuvre de la grande collecte. Paul se coule donc
dans les usages de son époque et de sa culture, dans la mesure où ils
correspondent aux orientations de l’Évangile qu’il porte. De ce point de vue,
même sans dessein prémédité, il pose les bases de futures doctrines sociales,
en s’opposant à des habitudes culturelles qui consacrent ou entretiennent
l’égocentrisme, l’avidité et les inégalités. Par ses propres engagements, il
témoigne que sans se confronter aux réalités économiques, l’Évangile reste une
idéologie ; sans les valeurs évangéliques de gratuité et de réciprocité qui ont
pour enseigne lumineuse le mot agapè, les réalités économiques risquent
l’asphyxie dans l’huis-clos du donnant-donnant.
POINTS FORTS
- Un nouvel ouvrage de la collection Paul Apôtre.
- Un sujet peu exploré par les biblistes.
- Un sujet qui demeure actuel : le rapport au travail et à l’argent.Claude Tassin
Prix habituel
26,95$
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Prix soldé
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Étiquettes
SKU: NV701055n0nn1nWWW | ISBN: 9782712215798
Nombre de pages
204
Date de publication
2011-11-10