suivre jésus dans sa pâque

La pratique du Chemin de croix a été introduite dans l’Église d’Occident comme une dévotion destinée aux fidèles laïcs et adaptée à la piété qui leur était enseignée, à une époque où la Bible et la liturgie étaient en latin et réservées aux clercs. C’est à ce titre que le Directoire romain sur la Liturgie et la piété populaire (§ 131 s.) range le chemin de croix parmi les «pieux exercices». Or, la formulation de la prière dans les dévotions, est généralement à la première personne du singulier («Mon Jésus, je t’adore… Je t’implore…»), et le rapport à la Bible, lointain ou indirect. Le chemin de croix proposé par « Suivre Jésus dans sa Pâque » est dit «liturgique», parce qu’il a été disposé et élaboré selon les normes de la liturgie, comme un ensemble de célébrations de la Parole. Cette ordonnance trouve sa source dans les traditions reçues des Apôtres et des premières générations chrétiennes. L’auteur nous invite donc à un parcours plus fidèle à la compréhension du Mystère pascal. Il propose ici un itinéraire souple, en 7 à 12 stations, commençant de préférence par le Repas du Seigneur et conduisant toujours à l’attente de la Résurrection (dans une célébration le Vendredi Saint), ou à la Résurrection elle-même. Cet itinéraire s’appuie sur la lecture de la Passion de notre Seigneur selon saint Jean, utilisée en particulier dans la liturgie du Vendredi Saint. Cette lecture est complétée par d’autres extraits du Nouveau Testament, convenant aux stations pour lesquelles la Passion selon saint Jean fait défaut. Cette proposition peut aussi convenir aux communautés et aux chrétiens qui souhaitent célébrer le Mystère Pascal par des temps de prière à diverses occasions dans l’année, selon les traditions paroissiales, ou bien lors de pèlerinages ou de récollections.Marcel; Metzger