Pâques

UNE SIMPLE FLAMME
par Jean Grou

La Veillée pascale est assurément la célébration que je préfère de toute l’année liturgique avec le long déploiement du rituel, les nombreuses lectures de l’Ancien Testament, la liturgie baptismale et eucharistique. Mais ce que je préfère avant tout, c’est le début, le rite de la lumière avec le feu nouveau auquel on allume le cierge pascal. La transmission de la flamme du cierge aux petites bougies de chacun des membres de l’assemblée, repoussant lentement mais sûrement l’obscurité ambiante, est particulièrement touchante. Puis le chant de l’exultet vient couronner le tout et nous propulse résolument au cœur du mystère pascal. Quelle richesse!

Pour tout dire, il y a un détail qui me rend cette veillée si chère, c’est la flamme du cierge pascal. Toute petite, vacillante, susceptible de s’éteindre au moindre courant d’air… mais elle tient le coup. Je trouve que c’est une belle image de ma foi, celle-là même pour laquelle je renouvelle mon engagement baptismal au cours de cette nuit pas comme les autres. Discrète mais visible, fragile mais tenace, sensible au vent mais chaleureuse. Je me plais à penser que, tout comme le cierge pascal communique sa flamme à une multitude de chandelles sans qu’elle perde de son intensité, il en est de même pour ma foi. Tout comme l’amour, elle se transmet sans s’affaiblir, au contraire.

Je parle pour moi, mais il en est certainement de même pour vous. C’est du moins mon souhait en cette année jubilaire qui nous appelle à devenir toujours davantage des pèlerins d’espérance.

Joyeuses Pâques!

Jean Grou
Rédacteur en chef de Prions en Église et de Vie liturgique
Retour au blog