4e dimanche de l'Avent

LA ROUTE ÉTOILÉE
par Stéphane Morin

Un souvenir d’enfance souvent me revient, d’une veille de Noël au chalet de mes grands-parents. Debout, au long d’une rivière glacée et enfoncé au milieu des bois, le temps s’arrêta, ainsi que mes pas, sous l’éclat du firmament de minuit transfigurant ce soir-là le silence nocturne. J’en fus saisi soudainement d’une stupeur telle... Une impression à la fois lumineuse et numineuse, dont le relent éveille sans relâche le même désir d’infini et d’éternité au fond de moi.  Pourquoi ? 

Peut-être s’agit-il du réveil d’un instinct profond, qu’au-delà des contingences de la vie et de nos finitudes, se trouve une réalité autre ? Dont la beauté et la grandeur témoignent d’une ultime vérité, validée à son tour en notre cœur par la force de stupeur et l’émoi suscités en nous ?  Comme une illumination. Une révélation. Un dévoilement. 

N’est-ce pas l’étoile brillant au firmament qui anima l’espoir et la marche des mages depuis l’Orient, précédant et guidant leurs pas (Mt 2, 9) ?  Ils ont, eux aussi, dû vivre le saisissement d’un pareil émoi. À n’en point douter :  

« Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie. » (Mt 2, 10) 

Au fond de nous-même, ne retrouvons-nous point le reflet du firmament, et de son étoile, miroiter en notre cœur ? Là où s’enracinent et se meuvent notre espoir véritable et notre foi ? 

Que cette marche vers Noël nous invite à lever les yeux vers le firmament et à suivre l'étoile qui brille non seulement au plus profond de nous-mêmes, mais aussi en chaque personne qui nous entoure.

Stéphane Morin
Chef des opérations commerciales


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