Excusez-moi je suis en deuil

Aujourd’hui, l’effervescence urbaine s’accorde mal avec le principe du rite funéraire. La société encourage les personnes à croire qu’elles vivront éternellement, et le deuil est passé sous silence. Ce déni révèle pourtant une réalité qui dérange, voire un profond malaise chez nos contemporains. Et que dire du sort des endeuillés ? Ils se sentent souvent délaissés et marginalisés par leurs proches, comme s’il y avait quelque chose d’indécent dans la perte d’un être cher. Or, ce vide social a aboli une période fondamentale : celle de réfléchir, d’intérioriser et de vivre le temps du deuil. Ce best-seller, que nous rééditons maintenant dans un nouveau format, lève le voile sur ce tabou social et cherche à humaniser ce moment. Il s’adresse aux personnes endeuillées qui souhaitent vivre cette transition sereinement, afin de surmonter leurs blocages et s’affranchir des codes établis. Le livre vise aussi à se réconcilier avec une sagesse d’autrefois où la vie et la mort sont intimement liées. […] nous aimerions susciter chez les deuilleurs l’espoir, l’assurance et l’allégement de leur douleur. [Car] bon nombre de deuilleurs subissent l’influence d’une société récalcitrante à la mort et au deuil, résistant à vivre leur cheminement. Pour calmer leur stress et leur mal-être, ils ont recours à toutes sortes de stratagèmes, dont la médication à outrance, la boisson et les drogues. […]Jean Monbourquette, Isabelle D'Aspremont