Jeanne de Chantal : une pensée par jour

La vie de sainte Jeanne Françoise Frémyot de Chantal a été marquée par un itinéraire riche et diversifié. Orpheline dès l’âge de vingt mois, elle est d’abord élevée par son père et une tante, bénéficiant d’une éducation raffinée et d’une instruction éclairée ; confiée par la suite durant environ cinq ans à sa sœur aînée Marguerite et à son beau-frère, elle vit en Poitou auprès du jeune couple dans le milieu de la noblesse. Rappelée par son père, il lui fait épouser leur voisin, Christophe de Rabutin, deuxième baron de Chantal. Le mariage est célébré le 28 décembre 1592. Elle mettra au monde six enfants : les deux premiers meurent après leur naissance ; naîtront ensuite un garçon et trois filles. Son époux, blessé accidentellement à la chasse, en meurt. La voici veuve à vingt-huit ans ; à la tête d’un domaine dont elle avait débrouillé les affaires, ayant à sa charge quatre jeunes enfants, elle peine à se remettre de son affliction. Jusqu’à sa rencontre, en mars 1604, avec l’évêque de Genève, François de Sales, venu prêcher le carême à Dijon. C’est le début d’une fructueuse amitié spirituelle ; ensemble, ils initieront le projet d’une nouvelle famille religieuse par la fondation de l’Ordre de la Visitation Sainte Marie. POINTS FORTS - De la vie dans le monde au cloître, de l’amour conjugal à l’amour de Dieu : l’itinéraire vers Dieu emprunte des chemins imprévisibles. - Des pensées qui manifestent la douceur de l’amour de Dieu, selon l’esprit de saint François de Sales. - Charité et contemplation : c’est l’idéal de l’Ordre de la Visitation, mais aussi un chemin de vie chrétienne pour tous selon les différentes situations personnelles. L’AUTEUR Guy Désilets est diplômé du Département des sciences historiques de l'Université Laval (Québec) et retraité de la Direction des communications de cette institution.Guy Désilets